2008 sera pour moi synonyme de chômage technique ! L'avenir pour les cendriers de bar comme moi est sombre, très sombre... Qu'allons-nous devenir ? Que vais-je devenir ?
Quand la cigarette ne sera plus de mise, même dans mon petit café Nantais, nous paierons les pots cassés. Je sais bien que cette loi ne nous vise pas directement, mais c'est un peu triste de se sentir faire partie, impuissants, des dommages collatéraux.
Un petit coin sur une table de salon m'irait très bien en attendant la retraite. Mais, je ne me fais pas trop d'illusions : Nous sommes vingt-trois rien que là où je travaille. Il y a peu de chances pour que le patron ne nous mute tous ailleurs.
Les plus jeunes ont encore une chance. Ils sont dans l'air du temps : ils présentent bien, le travail ne les pas encore trop abîmés... quelques étudiants auront certainement envie de les embarquer. Mais nous, les anciens, je sais ce qui nous attend : le placard. Ou pire !
Finalement, cette nouvelle année ne présage rien de bien réjouissant. D'ailleurs, je songe sérieusement à rejoindre le collectif anti-2008.
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